L'habit ne fait pas le moine
Ce proverbe devrait être rappelé à chacun de mes, de nos concitoyens (vilain mot).
Quand, moi, je regarde autour de moi, je ne vois que deux actions essentielles chez, et encore plus chez les jeunes (en quête d'une identité?): consommer, juger. Tout le monde a ses goûts et avoir un regard critique est intéressant. Mais pourquoi déprécier? Pourquoi déprécier quand ses goûts ne sont, en fait, que des goûts de masse? Nous faisons tous de beaux moutons de Panurge avec nos goûts pré-déterminés.
Tous, nous nous sentons obligés de juger et de réfléchir en fonction des autres. Enfin, presque tous. Sitôt que l'on s'écarte un peu du chemin dicté par la majorité, on est perdu. Perdu car la majorité nous rejette. Perdu car différents. Perdu car tout simplement unique. Notre société tend vers l'uniformisation.Je sais d'ailleurs que le regard que je porte en ce moment est loin d'être correct, car je critique cette norme. Heureusement, je ne suis pas le seul. Tant mieux. Gardez les yeux ouverts et souvenez-vous: l'habit ne fait pas le moine.
Parlons d'habits justement. Toutes ces marques (et j'en porte aussi), filles de multinationales aux ouvriers exploités et aux patrons aux parachutes d'or. Tout ces critères définis par telle ou telle personne car...célèbre.
Parlons musique. Ces styles vestimentaires stricts. Ces préjugés disant que telle couleur, tel vêtement, telle attitude est synonyme de telle musique. Ces groupes commerciaux qui tuent toutes créativités. Ces labels qui ne pensent qu'à leur sous. Musique libre!
Parlons pensée. Ce système de pensée prédéfini, ce système de mouton. Ces pensées interdites, ce spréjugés, ces catégories de pensées selon notre métier ou nos études. Ces idéologies politiques et religieuses, vecteurs de guerres et autres querelles, idéologies béliqueuses qui s'imposent à leurs fidèles. Anarchie!
Tous ces domaines qui sont autant d'occasions de juger l'autre, de l'encenser ou de le critiquer négativement. Tous ces domaines sont dictés par cette norme et ce système pourri. Un système que tout le monde loue et acclame.
Moi, je n'ai pas de télévision. Je vis très bien sans. Vous, vous pourriez?
Moi, mon téléphone portable...téléphone! Quelle heureuse surprise. Le votre, il ne sert qu'à ça?
Moi, moi, moi...cessons l'egocentrisme. Tout ça pour dire que cette norme impose une image de façade. Elle impose la consommation tout simplement. Elle oblige à se soumettre. Se soumettre? Non car il restera encore et toujours un village d'irréductibles gaulois contemplateurs.
M.